ATTAQUÉ PAR LES LIONS

(Message moderne de Jésus)

J’aimerais te raconter une petite histoire. C’est une histoire pour enfants que tu as peut-être déjà entendue.

Il était une fois un jeune garçon qui avait entrepris de se rendre, à cheval, au pays de ses rêves. Mais voilà que, tout au long de son parcours, il est assailli par des lions.

À peine le voyage commencé, il se fait poursuivre par un lion. Un autre voyageur qui passait par là, se fait lui aussi assaillir. Pour assurer leur protection, ils décident de faire route ensemble.

Une autre fois, ils sont attaqués par des bandits. Pour leur échapper, ils se lancent au galop en direction d’une ville voisine où ils pourront trouver refuge. Alors qu’ils sont sur le point d’être rattrapés par les malfaiteurs, un lion surgit et les prend en chasse. Avec l’énergie du désespoir, ils parviennent à atteindre les portes de la ville juste avant qu’il ne soit trop tard…

Pour finir, le garçon, épuisé par un long voyage, se met en quête d’un abri où il pourra passer la nuit, et dormir d’un sommeil bien mérité. Mais, surpris par l’obscurité et le brouillard, il est incapable de suivre le sentier. Il se rend compte qu’il est perdu. Alors, comme s’il jouait de malchance, il entend un lion rugir juste en face de lui. C’en était trop, la dernière goutte qui fait déborder le vase. Cette fois-ci, à bout de force et de guerre lasse, il n’a plus le cœur de s’enfuir, ni même de faire face à l’assaillant.

― Très bien, dévore-moi, soupire-t-il. Maintenant, tout m’est égal. Tout va de travers, ma vie est misérable.

Mais, à son immense surprise, le lion se met à lui parler, pour lui demander :

― Qu’est-ce qui te fais dire que ta vie est misérable ?

Le garçon lui explique donc toutes les péripéties de son voyage, en particulier ses multiples mésaventures avec les lions. Et de conclure :

― Tu le vois bien, tout va de travers pour moi. Assurément, nul n’a jamais vécu de vie pire que la mienne. Ma vie doit être maudite. N’es-tu pas d’accord avec moi ?

― Non, au contraire ! répond le lion, je constate que ta vie est bénie.

― Que veux-tu dire ? demande le garçon, stupéfait.

― Tout au long de ton parcours, vois-tu, tu n’as jamais eu affaire qu’à un seul lion. Et ce lion, c’était moi. C’est moi qui t’ai poursuivi au commencement de ton voyage pour te forcer à prendre un compagnon de route. C’est moi qui ai effrayé les animaux affamés qui rôdaient la nuit, même si mes rugissements ont été, pour toi également, une cause d’effroi. Et le jour où tu courais te réfugier dans la ville, c’est moi qui t’ai donné la chasse au moment où tu pensais abandonner. En te pourchassant, je t’ai donné la force d’aller plus vite, de façon à échapper à tes poursuivants. Et maintenant que tu es perdu, à bout de forces, je suis là pour te montrer le chemin.

Mon enfant, par cette simple histoire, Je cherche à te faire comprendre une profonde vérité. Je suis comme ce « Lion » dans ta vie. C’est Moi qui permets chacune de ces difficultés, et même ces dernières « gouttes qui font déborder le vase »…

Mon intention n’est pas de rendre les choses plus difficiles pour toi. Bien que Je pourrais le faire pour te rendre plus fort, mais ce n’est pas le cas. J’agis de la sorte pour te protéger. Et Je permets ces difficultés pour ton propre bien, parce que, sans elles, tu ne parviendrais pas à ta destination en temps voulu ; tu ne goûterais pas aux joies ni ne profiterais des avantages d’être proche des autres, ce qui procure la force et la volonté d’aller de l’avant ; tu n’apprendrais pas à dépendre de Moi et de Mon aide.

Je sais que, de ton point de vue, ces lions sont loin d’être bénéfiques. Parfois, ils te font courir encore plus vite alors que tu as déjà l’impression d’être à bout de souffle. Parfois, ils te font prendre une direction que tu n’avais pas entrevue. Parfois, ils te poussent à l’extrême, aux limites de ta foi, de tes forces, de ta patience et de ton endurance…

Oh ! comme tu souhaiterais pouvoir voyager sans eux ! Ce serait tellement plus agréable ! Tu pourrais admirer le paysage et te reposer de longs moments au bord des oasis. Tu pourrais même voyager seul...

Oui, peut-être. Mais Je peux t’assurer que sans eux, tu ne parviendrais pas en temps voulu à ta destination.

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